Les 11 raisons qui vous empêchent d’apprendre le français… et comment y remédier
Apprendre le français, non merci, ce n’est pas le bon moment. C’est comme ça. Vous l’avez décidé. Et ça ne changera pas.
Vous êtes trop vieux.
Vous n’avez pas le temps.
Vous n’avez pas de mémoire.
Vous ne voulez pas faire d’efforts.
Vous avez la flemme.
Vous n’avez pas trouvé LE prof.
Vous êtes timide.
Vous trouvez que c’est difficile.
Vous pensez que c’est inutile.
Vous détestez le français.
Ou tout simplement, vous ne voulez pas.
Mais je vais vous avouer quelque chose : le bon moment, ça n’existe pas. Ça n’existe jamais. Le bon moment, c’est maintenant. Et pour tout. Y compris pour apprendre le français.
Et tout ce que vous pensez sur vous, sur la langue française, ce sont des excuses qui cachent les raisons plus profondes qui vous empêchent d’apprendre le français.
Raison 1 – Vous ne voulez pas vous lancer dans l’aventure du français
Vous savez, quand vous aimez une personne, mais vraiment, passionnément, à la folie, vous feriez tout pour elle.
Vous vous battriez pour elle. Vous tueriez pour elle. Vous iriez même jusqu’à mourir pour elle… vous l’aimez tellement que ça vous prend aux tripes, que ça vous donne envie de pleurer.
Eh bien … apprendre une langue, c’est comme apprendre l’amour : quand on se passionne pour quelque chose, on ne compte pas ses efforts ou son temps et surtout, on ne lâche rien.
C’est ce qu’on appelle la volonté.
Le pouvoir le plus puissant sur cette terre, cette faculté à se relever après chaque difficulté rencontrée, après chaque obstacle. Ne jamais baisser les bras tant que l’objectif final n’est pas atteint. L’échec ne vous atteint pas parce que la volonté est plus forte que tout.
Pour apprendre le français, vous devez vous armer de la volonté la plus tenace qui soit.
Parce que vous devrez sortir de votre zone de confort , sortir de vos schémas de construction habituels auxquels votre langue maternelle vous a habitué… pour apprendre de nouveaux schémas.
Une autre grammaire. Une autre conjugaison. Un autre vocabulaire.
Et si votre langue maternelle n’est pas une langue latine (français, italien, espagnol, portugais, roumain), l’apprentissage du français sera (un tout petit peu) moins facile pour vous.
Il vous faudra apprendre en effet :
- de nouveaux mots dont la racine n’est pas commune à la vôtre
- une grammaire certainement plus complexe
- un alphabet nouveau (ce sera le cas pour les asiatiques, les russes , les arabes, les maghrébins)
Alors, pour apprendre le français, retenez ceci : le cœur donne la direction, la raison approuve ou refuse, la volonté exécute.
Explications.
⇒ Le cœur est symboliquement le siège des émotions, et ce sont elles qui vous donnent la motivation. l’envie de bouger, de vous mettre en mouvement.
Le cerveau va pouvoir alors établir un plan d’actions, faire des choix, planifier, être stratégique…
Et le corps, avec la volonté, va pouvoir ainsi, s’il est en bon état, se mettre en action pour réaliser ce que le cœur veut…
Car, sans mise en action, pas de réussite possible !
Alors, reposez-vous, ayez une bonne nuit de sommeil, éteignez et éloignez votre portable, puis commencez à réfléchir à comment apprendre la langue française selon vos motivations !
Raison 2 – L’alphabet français est nouveau pour vous
Si l’apprentissage du français suppose la connaissance de l’alphabet latin, vous devrez obligatoirement passer par cette étape avant de débuter dans la langue française.
Mais, pas de panique, l’alphabet français ne comporte que 26 lettres.
Moins que l’alphabet arabe (28 lettres).
Moins que l’alphabet russe (33 lettres).
Moins que l’alphabet arménien (36 lettres).
Eh oui ! Pas si compliqué, en fait !
Comment apprendre rapidement l’alphabet français ?
Pour bien intégrer l’alphabet français, je vous conseille de prendre chaque lettre de l’alphabet que vous devez apprendre individuellement, l’une après l’autre.
N’essayez pas d’apprendre tout l’alphabet d’un coup, c’est inutile.
Analysez ensuite chaque lettre et tentez de l’associer avec quelque chose que vous connaissez déjà.
Essayez d’associer chaque lettre à un objet, un chiffre ou un animal : le s fait penser au serpent, le l au lama, le v au volcan.
Ou encore, pour le son de chaque lettre, aidez-vous de mots français que vous connaissez, et associez leur son à une lettre. Exemples : le dé pour D ; la hache pour le H ; l’aile pour le L ; l’eau pour le O, etc.
Autre technique pour la forme des lettres : vous rattachez des formes d’objets que vous connaissez à chaque lettre. Exemples : la lune pour le C ; le parapluie pour le J ; les ciseaux pour le X, etc.
Merci d’ailleurs au site web apprendre5minutes.wordpress.com pour ces méthodes des sons et des formes que vous pouvez découvrir visuellement.
Associez bien les éléments que votre imagination trouve à chaque lettre, avec sa définition, et retenez le tout.
Tentez de mémoriser l’ensemble mentalement, comme si vous preniez une photographie. Entraînez-vous à écrire autant que possible, apprenez à écrire chaque caractère. Cela vous aidera à apprendre l’alphabet plus rapidement et à écrire correctement.
Appropriez-vous le dicton latin : quis scribit bis legit (qui écrit lit deux fois).
Alors, plus vous écrirez, plus vous mémoriserez.
L’entraînement, il n’y a que ça de vrai.
Raison 3 – L’auto-discipline vous manque
Pour avancer seul, vous savez ce qu’il vous faut.
Un planning.
Des actions répétées.
Un emploi du temps défini.
Vous y tenir dans le temps.
Mais vous ne le faites pas. Cela vous fait violence. Ce n’est pas très glamour, franchement.
Car vous avez toujours mieux à faire, mieux à penser.
Vous préférez aller vous asseoir sur le canapé et regarder le dernier épisode de votre série préférée sur Netflix. Plutôt que d’ouvrir un livre qui vous apprend comment vous présenter en français.
Parce qu’on voit cela comme une contrainte, comme une corvée, comme quelque chose qui n’est pas agréable…
Je comprends, car moi aussi, j’ai du mal. Beaucoup de mal.
Alors, un jour, lorsque j’ai vu que je ne progressais pas dans la construction de mon blog, j’ ai pris une décision radicale.
M’imposer un rythme journalier.
Plus d’excuses. Plus de prétextes ridicules pour ne pas faire les choses car les choses n’avanceront pas sans moi et mes actions concrètes.
Alors, voici ce que j’ai fait (et que je fais encore) et ce que vous devriez faire à votre tour pour apprendre le français de façon efficace et rapide.
Vous n’avez pas le choix
⇒Vous n’avez pas le choix de vous réveiller à 08h00 tous les jours.
Vous n’avez pas le choix de vous coucher avant 22h30 tous les jours.
Car un manque de sommeil ne se rattrape jamais. Et un bon sommeil est l’ assurance d’une journée productive et saine.
⇒Vous n’avez pas le choix de bien manger.
De façon équilibrée et variée. car une bonne alimentation, c’est un cerveau qui tourne. C’est un cerveau qui raisonne. Qui développe une réflexion. C’est un cerveau rapide. Donc, un apprentissage facile.
Fini, les MacDo. Fini, les sodas hyper-sucrés. Fini, les chips sur le divan.
⇒Vous n’avez pas le choix de faire une heure d’activité physique ou sportive par jour.
Une heure de marche, une heure de natation, une heure d’étirement, une heure de vélo… ce que vous voulez , mais quelque chose qui vous entretienne pour oxygéner votre corps. Et une heure par jour, ce n’est rien. Je le pratique moi-même et il suffit de s’organiser pour trouver cette heure libre dans la journée.
Sortez en pleine nature, prenez un bon bol d’air. Inspirez profondément. Soufflez. Vous vous sentirez mieux.
Bref, c’est comme si votre patron vous imposait de rédiger un rapport. C’est comme si votre prof vous imposait un exposé sur l’Histoire de France.
Pour vous motiver, il faut vous dire que vous n’avez rien sans rien.
Vous n’avez pas le choix de faire autrement.
Il vous faut votre bonne raison
Vous voulez apprendre le français. D’accord. Très bien. Mais pourquoi ?
Pour lire la fierté dans les yeux de votre maman ?
Pour pouvoir enfin être compris par les français ?
Pour pouvoir étudier en France ?
Pour pouvoir décrocher le job de vos rêves ?
Tout ça pour vous dire que sans puissante motivation, vous n’y arriverez pas.
Votre désir d’apprendre doit être plus fort que tout pour combattre les difficultés qui se dresseront sur votre chemin.
Donc, si votre « pourquoi », ce désir ardent, vous manque, posez-vous les bonnes questions :
- Pourquoi ai-je besoin d’apprendre le français ?
- Qu’est-ce que je cherche à accomplir en apprenant le français ?
- Qu’est-ce que je voudrais faire grâce au français ?
Plus vous serez capable d’identifier votre « pourquoi », plus vous pourrez avancer avec concentration , rigueur et détermination.
Vous devez vous responsabiliser
Vous devez vous dire : « très bien, je m’engage à faire face aux difficultés ; au jour où j’ai envie de pleurer des larmes de sang ; au jour où j’ai envie d’abandonner. Je m’engage envers moi-même à réussir à apprendre cette nouvelle langue qui me fait peur. »
Je sais, cela exige beaucoup de courage et d’ambition.
Mais vous en êtes capable si vous avez la volonté de réussir. Vous devez rester digne dans l’effort.
Ne pas plier.
Dites-vous que le processus d’apprentissage de la langue doit vous rendre heureux. Visualiser vous à la fin quand vous la maîtriserez, avec un regard sur tout ce que vous avez traversé. Vous serez fier, c’est extrêmement noble de pouvoir parler le français et d’entrevoir la lumière du bout de ce douloureux tunnel.
Et de pouvoir dire à sa famille : j’ai réussi, je l’ai fait.
Rendez-vous compte de la maturité que vous aurez acquise, et de toute l’expertise qui sera la vôtre une fois la « traversée du désert » passée !
Vous devez éloigner toutes les distractions
Qui n’a jamais lu un mail sans importance lorsqu’il était en train de se battre avec la conjugaison du verbe être ?
Qui n’a jamais interrompu son travail pour aller voir sur Facebook ou Instagram la dernière photo que la plus belle fille du lycée a postée ?
Qui n’a jamais pris son portable en cours pour jouer à Candy Crush ?
Qui n’a jamais été tenté par toutes ces distractions que notre environnement numérique nous laissent à portée de main ?
Entre nous, disons-le, quasiment personne.
Désintoxiquez-vous au risque de vous laisser étouffer par cet univers qui ne vous veut pas toujours du bien.
Alors, pendant votre cours, désactivez toutes vos notifications.
Éteignez votre portable, ayez un bureau net, bien rangé, où rien ne traîne.
Et en route.
5. Définissez un plan d’action
Votre but est de parler français dans 6 mois ? C’est votre vision.
Pour atteindre ce but, cette vision, il faut que vous définissiez les actions à mener au travers d’un plan.
C’est la combinaison de la vision et de l’action qui fera votre réussite.
S’il manque l’un des deux, vous n’atteindrez jamais votre but.
Alors, comment faire en pratique ?
Avant tout, j’écris mes objectifs sur un papier ou un tableau.
À titre personnel, j’utilise un tableau effaçable car vous ne le perdez pas, les informations restent chaque jour sous vos yeux. Il est réutilisable à l’infini.
Ensuite, il s’agit d’appliquer chaque objectif avec régularité, en suivant un emploi du temps préétabli.
Voici un exemple d’emploi du temps qui pourrait être le vôtre si vous décidez d’apprendre le français :
Le simple fait de visualiser ce que vous avez à faire permettra de programmer votre esprit à réussir.
Pour vous aider à préparer votre plan d’action et donc, votre emploi du temps, je vous propose de suivre ces six étapes :
Faites en sorte que la raison triomphe sur vos émotions.
Une fois que vous serez à l’aise avec vos premières actions, vos premiers apprentissages, vous pourrez commencer à corser la difficulté.
Un dernier conseil : ne regardez pas les fruits que vous avez récoltés aujourd’hui mais les graines que vous avez semées pour vous rapprocher de votre but ultime : parler français.
Vous n’êtes pas constant dans l’effort
Vous voulez courir le marathon après un mois d’entraînement ?
Vous voulez rentrer au Conservatoire de Paris après un an de piano ?
Vous voulez peindre comme Renoir ou Monet après quelques jours de peinture impressionniste ?
Vous voulez nager le 100 mètres en une minute ?
Bon, vous êtes d’accord, vous voyez où je veux en venir.
Tout cela fait rêver mais c’est impossible, à moins d’être un génie talentueux, armé d’une folle passion et très travailleur.
Parce que chaque résultat inespéré, chaque score incroyable, chaque performance unique, induit de la souffrance mais surtout de la régularité à toute épreuve.
De la régularité, vous avez dit ? eh oui…
Laissez-moi vous raconter une histoire.
À la fin de l’année 2018, j’ai décidé de m’inscrire au BNSSA (Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique). La préparation à cet examen était dispensée par une association française de secourisme.
Ce brevet permet de surveiller les piscines privées ou publiques et les plages, avec un maître-nageur.
C’est par défi personnel que je l’ai passé. Et cela n’a pas été tout rose pour moi.
Je me suis retrouvée au milieu de nageurs de compétition départementaux qui, tous plus jeunes que moi, avaient une meilleure condition physique, un entraînement hebdomadaire intense.
Je dois bien avouer que j’étais un peu dépitée, au début.
Malgré tout, je ne me suis pas laissé décourager.
J’ai décidé de prendre les choses du bon côté en me disant que ces nageurs ne pourront que me faire progresser.
Je ne partais pas de zéro. Moi aussi, je nageais, mais pas pour la compétition, pour le loisir. Et j’ai toujours aimé le sport. Je n’ai jamais manqué un seul entraînement pour la préparation au BNSSA.
Une séance intense par semaine. Apnée, résistance, endurance, sauvetage, etc. J’ai progressé. Réellement.
J’allais m’entraîner toute seule aussi.
Mais ça n’a pas suffi.
J’ai raté l’examen.
J’ai réussi l’écrit (questionnaire à choix multiples).
J’ai raté la pratique.
Je me souviendrai toujours.
07h30, un jour froid de mars 2019. Entrée dans la piscine d’examen.
J’ai pourtant réussi l’épreuve d’apnée, qui me posait problème. Mais j’ai échoué à la deuxième épreuve pratique, l’épreuve palmes-masque-tuba.
La plus dure pour moi. 200 mètres avec l’équipement + 50 mètres remorquage mannequin en moins de 4 minutes et 20 secondes. J’ai échoué à 9 secondes près. 9 secondes.
C’était mon meilleur temps, mais il manquait 9 secondes. C’est beaucoup et peu à la fois.
Je ne suis pas habituée aux échecs, alors j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
Mais avec le recul, je me suis dit : bien fait pour toi. Tu n’avais qu’à t’entraîner plus régulièrement, et surtout sur cette épreuve. Idiote. Tu aurais réussi. Tu aurais eu cette fierté.
Je manquais d’entraînement, et cela ne se jouait pas à grand-chose, croyez-moi. C’était l’affaire de quelques séances supplémentaires. Deux ou trois. Pas plus.
Entraînement, régularité. C’est la même chose.
Si vous travaillez un peu tous les jours votre français, vous réussirez à l’apprendre. Si vous refusez, vous aurez le regret de ne pas avoir essayé de vous dépasser. Toute votre vie.
Raison 4 – Vous êtes timide
Pour progresser en français, vous êtes conscient qu’il faut que vous vous ouvriez au monde.
Que vous parliez avec des francophones, que vous preniez des cours de français, vous êtes exposé.
Vous avez peur des jugements par rapport à votre niveau, vous avez peur de décevoir les français.
Vous craignez qu’on se moque de votre accent quand vous parlez français.
Être timide, même si ce peut être un atout dans certaines situations, quand il s’agit de parler une langue , c’est un frein.
Surtout pour le français, langue internationale, parlée sur tous les continents.
Mais je sais ce que c’est car j’étais moi-même d’une timidité maladive à l’adolescence.
Rougir comme une tomate à chaque prise de parole était ma spécialité.
Sentir ses mains devenir moites et entendre sa voix trembler dès qu’on doit prendre la parole… vouloir se réfugier dans un trou de souris… croyez-moi, je sais ce que c’est.
Alors, comment faire pour vaincre des peurs ?
Voici quelques conseils que j’aurais aimé avoir quand j’étais plus jeune.
1- Apprenez à vous aimer, à vous accepter
Apprenez à vous connaître, à vous parler dans le miroir, à sourire à vous-même pour vous valoriser.
Parlez français chaque matin dans votre miroir, avec panache, avec détermination, comme si vous étiez au théâtre.
2- Ne cherchez pas à plaire à tout le monde
Plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui, comme dirait Sacha Guitry, grand personnage français du siècle dernier.
Laissez les autres vous critiquer sur votre accent, sur vos fautes, sur le vocabulaire que vous employez. Soyez vrai, soyez , soyez vous-même.
Maman me dit toujours d’ailleurs : « les autres sont ce qu’ils sont, tu ne les changeras pas ».
Acceptez d’être rejeté.
3- Faites une activité qui vous rend socialement actif
On m’a souvent conseillé de faire du théâtre ou un sport collectif pour m’entraîner à lier avec l’autre. et aussi pour dépasser mes peurs. La peur du ridicule, la peur de mal faire… plus vous rentrerez en contact avec les autres , plus votre timidité commencera à disparaître.
4- Affrontez les situations inconfortables
Parler en public.
Manger dans un restaurant bondé.
Se rendre tout seul au cinéma.
Parler français sur Skype avec son coach.
Autant de situations difficiles pour un timide qu’il s’agit d’affronter pour progresser.
Une vie où l’on est isolé du reste du monde n’est pas une vie. On doit toujours être en interaction sociale avec les autres, même si l’on est sauvage.
Ces petits conseils, vous les aviez certainement déjà entendus de votre famille ou de vos amis.
Les entendre, c’est une chose, mais il convient de les appliquer.
Je vous rassure quand même sur une chose : la timidité s’en va avec l’âge. C’est la réserve qui reste ensuite. Soyez-en convaincu.
Vous êtes en bonne voie ! Courage !
Raison 5 – Vous êtes convaincu qu’apprendre le français ne sert à rien…
…le français, c’est aussi :
- la 5 ème langue mondiale par le nombre de ses locuteurs, après le mandarin, l’anglais, l’espagnol et l’arabe.
- avec l’anglais, la seule langue à être présente sur les 5 continents
- en 2018, 300 millions de personnes sont capables de s’exprimer en français, sur 106 pays et territoires, sachant qu’il y a 197 pays dans le monde
- 467 millions de francophones en 2020
- Plus d’1 million de francophones estimés en 2065
Dans le monde francophone, 235 millions de personnes naissent avec le français et vivent aussi avec. Ils en font un usage quotidien. Cette langue, acquise dès l’enfance, arrive plus ou moins tôt et sert plus ou moins souvent.
…le français peut constituer :
- la langue du foyer et de l’école, transmise par les parents et/ou apprise à l’école, là où elle est langue de scolarisation
- la langue officielle (seule ou aux côtés d’autres langues) qui sert pour les démarches administratives, les relations professionnelles, les contacts avec les institutions…
- la langue sociale, quand elle permet de communiquer entre concitoyens de langues maternelles différentes
- la langue de communication et de culture, très utilisée dans les médias, les activités culturelles, la littérature
…le français, langue de communication et des affaires.
Saviez-vous aussi que le français était la deuxième langue des organisations internationales ?
Elle est le moyen de communication utilisé par une trentaine de pays dans leurs relations à l’international.
Elle occupe de fait une place significative dans les échanges commerciaux, les industries culturelles, les médias, le numérique, la science et les réunions internationales…
Par exemple, le français est l’une des langues officielles du Liban, la seule langue officielle de la Côte d’Ivoire, du Congo ou du Mali, et du Canada-Québec ; une des langues très parlées au Maghreb.
Autre fait, la langue française serait la quatrième langue la plus parlée sur internet.
(données issues de l’Observatoire de la francophonie)
Raison 6 – Vous ne voyez pas le français comme une opportunité professionnelle
L’autre jour, je lisais une étude française faisant le lien entre la maîtrise d’une langue étrangère et la capacité à obtenir une promotion au travail.
C’était une étude concernant l’impact de l’anglais sur l’évolution de carrière des salariés français.
Voici ce que l’étude a révélé : « Dans le contexte économique actuel, les entreprises qui cherchent à se développer à l’international prennent en compte la maîtrise de l’anglais dans leur processus de recrutement. «Même si ce n’est pas un critère de recrutement de départ, les entreprises se projettent dans le temps. Et à compétences égales, elles privilégient le candidat qui maîtrise le mieux la langue de Shakespeare.» » (OpinionWay pour Monster)
Elle indique encore : « un salarié français sur deux se sent freiné professionnellement par une maîtrise insuffisante de l’anglais ».
Et ce qui est valable pour les français vis-à-vis de l’anglais est aussi valable pour vous vis-à-vis du français.
C’est exactement la même chose.
Vous voyez sûrement le français comme un effort non nécessaire, « anecdotique », voire inutile.
Mais vous ne semblez pas imaginer tout le potentiel professionnel que vous auriez si vous parliez français en plus de votre langue maternelle.
Surtout si vous occupez un poste qualifié, à responsabilités.
Votre maîtrise du français est alors indispensable dans les échanges commerciaux.
Cela vous offre des portes.
Cela vous offre une reconnaissance de la part de votre supérieur. C’est un atout pour vous et pour lui. Il sait qu’il peut vous faire confiance quand vous collaborez avec des partenaires français.
Vous pouvez demander facilement une augmentation en faisant valoir votre maîtrise du français.
Et la maîtrise de cette langue secondaire est un parfait argument pour demander aussi une promotion.
Le français en entreprise est réellement perçu comme une incroyable plus-value sur votre CV.
Je voudrais aussi vous dire dans cette partie l’importance pour vous de développer une vision sur le long terme.
Qu’est-ce que je veux dire par là ?
Eh bien, vous devez non pas être obsédé par les efforts que vous avez à consentir sur le court terme, des efforts qui sont très difficiles… mais vraiment adopter une vision des bénéfices de l’apprentissage du français sur le long terme…
… ce que le français vous apportera tout au long de votre vie : respect, culture, instruction, ouverture sur le monde, meilleur statut professionnel, meilleure rémunération, possibilité de voyager sereinement en France, fierté liée à l’enrichissement personnel.
N’oubliez jamais que ce que vous faites aujourd’hui a un impact sur votre futur.
Raison 7 – Vous pensez que vous n’y arriverez jamais car le français est trop difficile
Je vais vous avouer quelque chose.
Le plus dur, ce n’est pas l’alphabet.
Le plus dur, ce n’est pas la construction des phrases.
Le plus dur, ce n’est pas le vocabulaire.
Le plus dur, ce ne sont pas les expressions.
le plus dur, ce n’est pas l’oral.
Le plus dur, ce n’est pas la langue en elle-même. Elle n’est pas plus difficile qu’une autre.
Le plus dur, c’est certainement la grammaire, la conjugaison, et le fait d’avoir certaines lettres qui ne se prononcent pas, ou des pluriels irréguliers (exemples : un cheval, des chevaux ; un œil, des yeux).
Ce sont les irrégularités qui rendent le français complexe et si riche.
Mais regardez, en anglais aussi, la grammaire est truffée d’irrégularités.
En chinois, il faut connaître des milliers d’idéogrammes pour écrire, c’est-à-dire des milliers de signes graphiques qui représentent le sens d’un mot.
Saviez-vous aussi que, dans le classement des dix langues les plus difficiles, le français se situe toujours en dernière position ?
Derrière le chinois, le grec, l’arabe, l’islandais, le japonais, le finnois, l’allemand, le norvégien, le danois.
Eh oui… comme quoi… il y a toujours pire !
Raison 8 – Vous restez bloqué dans le passé de la France
Ce qui est fait est fait, le passé ne revient plus jamais. Et pourtant…
…Bataille de Bouvines de 1214.
Guerre de Cent Ans de 1337 à 1453.
Guerre franco-allemande de 1939.
Guerre d’Algérie de 1954 à 1962.
(…)
Oui, vous avez raison.
Ces guerres ont en commun l’implication de la France dans des conflits qui ont opposé à elle l’Angleterre ou l’Allemagne.
Certaines personnes, inconsciemment ou non, ne veulent pas apprendre le français du fait du passé belliqueux (guerrier) de la France.
Ces personnes peuvent associer la langue française à tout ce qu’a pu faire la France dans le passé.
Elles censurent la langue française par fierté pour leur opinion ou leur patrie qui a pu perdre un conflit contre la France.
Mais cela n’a rien à voir.
Il ne faut pas tout mélanger.
D’ailleurs, les relations franco-allemandes sont très bonnes aujourd’hui. Les relations avec l’Angleterre aussi, même s’il subsiste encore quelques tensions relatives à nos habitudes, à notre style de vie, à notre culture, à nos personnalités de français.
Les Français ont colonisé certains pays il y a très longtemps, du mal a été fait par rapport à la culture de ces pays, c’est vrai (hiérarchisation des races humaines, mépris des colonisés, massacres, accaparation des richesses par un petit noyau d’individus).
Mais il ne faut pas oublier ce que les français ont apporté aussi à une partie des colonisés. Ce qui a encore des conséquences bénéfiques aujourd’hui.
Je pense aux subventions allouées à la France d’outre-mer : Martinique, Guadeloupe, Guyane, etc., au développement des transports, des infrastructures (routes, lycées, hôpitaux), développement industriel, de l’agriculture ; à l’accès à l’instruction et aux soins.
Alors, si vous êtes dans le cas de l’« amalgame » du passé français avec les français actuels, je vous conseille de prendre de la distance et de vous dire que les français d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les guerres et colonisations qui ont pu survenir dans des temps anciens.
Tout comme d’ailleurs les allemands qui ne devraient plus être assimilés à des nazis.
Rien ne sert de s’appesantir sur le passé. Il faut vivre dans le présent. Regardez devant vous.
Raison 9 – La culture française ne vous plaît pas
Combien de fois j’entends les étrangers dirent des français qu’ils sont :
Râleurs. Les français critiquent tout, même ce qui n’est pas critiquable.
Auto-centrés. Les français comparent tout ce qu’ils voient de nouveau avec ce qu’ils ont déjà vu, bu, goûté, fait, appris.
Froids. Surtout les parisiens ! Vraiment pas accueillants ! Ce doit être l’effet de la ville.
Hautains. Ils ont ce petit air supérieur arrogant vraiment pénible.
Mauvais en langue. Ils parlent toujours anglais avec ce petit accent bien français. Décidément nuls.
Indisciplinés. Les français traversent même quand le feu est rouge.
Impatients. Ils vont user d’astuces et de supercheries pour passer devant les autres dans une file d’attente monstrueuse devant un cinéma, un restaurant, une exposition …
Lents à manger. Les français prennent au minimum 45 minutes pour manger et aiment manger à heure fixe : à partir de midi pour le déjeuner et 19h00 pour le dîner. Ils détestent manger sur le pouce, c’est-à-dire, rapidement, sans se mettre à table.
Gros mangeurs. Au restaurant, ils prennent une entrée, un plat, un dessert. Ils ont horreur de ne rien manger.
Mais souvent, les étrangers perçoivent le français comme méprisant, impatient, froid et auto-centré alors qu’il s’agit souvent du français des grandes villes. La mentalité des campagnes étant bien différente.
Ah oui, j’allais oublier… ce n’est plus un secret pour personne… nos chers voisins britanniques (que je salue chaleureusement au passage) adorent la France, mais pas vraiment les français.
Ils nous trouvent souvent grossiers et impolis. Mais je pense qu’il y a une origine historique à cette « bonne guerre ». Guillaume le Conquérant (l’envahisseur français) et les conquêtes du passé ont laissé des traces dans l’inconscient collectif anglais vis-à-vis du français.
Je suis convaincue qu’il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de l’Histoire sur de petites rivalités fraternelles entre pays voisins.
D’ailleurs, les français n’aiment pas vraiment le fameux flegme (calme) anglais qui n’est pour eux qu’une marque d’hypocrisie.
Et en matière de nourriture, saviez-vous que les anglais ne comprennent pas qu’on puisse manger des escargots ou des cuisses de grenouilles ? Oui, ils trouvent cela répugnant ! Beurk…
Toutes ces petites guerres entre nations ne sont que gentilles et ne doivent pas freiner votre envie d’apprendre le français et sa culture.
Raison 10 – Vous trouvez que le français est une langue disgracieuse
Il est vrai que le français et une langue monocorde (qui est sur un seul son), ce qui la rend monotone (qui est toujours sur le même ton, peu variée).
Il n’y a pas vraiment d’intonation contrairement à l’anglais, contrairement aussi à l’italien qui est une langue chantante, ou à l’arabe qui est une langue plus dure.
Mais cela ne fait pas du français une langue plate, laide ou sans intérêt.
Au contraire, elle est utilisée partout dans le monde comme quelque chose qui vient relever une phrase, lui donner du caractère, la rendre plus chic, plus élégante.
Je pense aux américains qui vont dire par exemple : « voilà, darling, I would love to have a rendez-vous with the psychologist tomorrow ».
Ou à un anglais qui dira : « Hmmm… this hors-d’œuvre is absolutely marvelous ».
Cette introduction de mots français se fait surtout dans la haute société britannique ou américaine.
Et quand le français est maîtrisé à la perfection comme chez Jodie Foster, actrice américaine, c’est révélateur d’une ouverture, d’une curiosité, d’une certaine éducation et instruction.
D’autres acteurs américains comme Jane Fonda ou Bradley Cooper parlent très bien aussi. Vous voyez ainsi que savoir parler français est une qualité, un atout profond, une marque d’élégance… ces célébrités étant connues et reconnues pour leur talent de comédiens dans le monde entier.
Et puis, dans la publicité des produits de beauté, la publicité de luxe, nous voyons souvent les actrices américaines mondialement connues devenir les égéries de grandes marques françaises comme L’Oréal, Dior, Saint-Laurent…
Le français est ainsi associé au prestige, à un certain mode de vie.
Regardez aussi, beaucoup de chinois et de japonais sont fascinés par notre langue et notre culture, pour son histoire et le romantisme qui y est associé.
J’entends aussi souvent les maghrébins inclure des mots français au milieu de mots arabes.
Cela est donc dû, chez les anglophones et arabophones, à leur passé entretenant un lien étroit avec la France.
Prenez, par exemple, l’une des chansons d’Abba, groupe suédois de notoriété mondiale, « Voulez-vous ».
Ou chez les grandes stars de la pop : la chanson d’Inna, « Déjà vu » ; la chanson « Bad Romance » de Lady Gaga dans laquelle elle dit, à la fin, « J’veux ton amour et je veux ta revanche » ; la chanson « Bon appétit » de Katy Perry.
Bien d’autres artistes utilisent le français pour relever leurs créations.
Donc savoir parler français permet de se débrouiller pour n’importe quoi. Pour demander son chemin en France, pour comprendre un menu de restaurant, pour discuter et s’ouvrir à une culture différente de la vôtre.
Alors, qu’attendez-vous pour parler français ?
Raison 11 – Vous refusez d’obtenir de l’aide pour apprendre le français
Est-ce que vous avez appris les mathématiques seul ?
Est-ce que vous avez pris votre première bouchée de purée de carottes sans aucune aide ?
Est-ce que vous avez compris seul comment faire du vélo sans roulettes latérales ?
Est-ce que vous avez su chanter à la perfection sans accompagnement ?
Je ne pense pas. Ou alors, le Ciel vous a donné un don. Mais ce n’est pas le cas de la majorité.
Rester dans son coin n’est jamais une solution, surtout au démarrage…
Si vous ne voulez ou pouvez pas payer des cours particuliers, il existe plein de solutions gratuites d’accompagnement indirect :
- vous abonner aux vidéos YouTube des chaînes de français
- vous abonner aux programmes gratuits des sites web portant sur l’apprentissage de la langue française
- vous inscrire aux newsletters (notamment celle de Le Français Sympa qui vous donnera des conseils de qualité via les articles)
- faire des dictées corrigées
- suivre l’actualité française en français
- écouter des podcasts français chaque jour
- regarder des séries françaises/films français en V.O.S.T. (Version Originale Sous-Titrée)
- bénéficier de l’offre exceptionnelle de 2 heures de coaching offert avec Claire-Sophie, professeur de français qui s’adapte à VOS besoins pour Le Français Sympa
Pour aller plus loin, si vous sentez que vous n’arrivez pas à vous imposer une auto-discipline régulière, je vous invite à prendre des cours particuliers individuels avec le formateur de votre choix.
Il faut que vous établissiez un lien de confiance avec ce formateur, que vous aimiez sa personnalité, son ton, qu’il soit à l’écoute, qu’il s’adapte à vos problèmes.
Ne vous engagez pas avec le premier venu.
Mais surtout, mettez votre fierté de côté. Reconnaître que l’on n’y arrivera pas seul est faire preuve d’un immense courage et d’une grande intelligence.
Cela demande de la force de détecter ses points à améliorer.
Alors, dites-vous que vous avez tout à gagner dans cet accompagnement personnalisé.
C’est de votre réussite personnelle et professionnelle qu’il est question.
Le mot de la fin
Si vous souhaitez ardemment obtenir ce pour quoi vous voulez apprendre le français (enrichissement personnel, voyager dans les pays francophone sereinement, satisfaction d’être allé au-delà de vos limites, fierté, réussite professionnelle, vie amoureuse avec un ou une français(e), etc.), alors il ne faut pas tenir compte des freins qui vous empêchent de commencer ou de poursuivre l’apprentissage d’une langue riche, élégante, raffinée, historique et à rayonnement international.
N’ayez pas peur d’apprendre et de pratiquer.
N’ayez pas peur des français et de leur culture différente de la vôtre.
N’ayez pas peur de parler le français à vos collaborateurs ou à d’autres français.
N’ayez pas peur de vous imposer une auto-discipline.
N’ayez pas peur d’être régulier dans l’effort.
N’ayez pas peur de répéter, de vous entraîner inlassablement, jusqu’à ce que vous maîtrisiez.
N’ayez pas peur d’être vous-même, d’oublier le regard des autres.
N’ayez pas peur de déplaire.
N’ayez pas peur de l’héritage culturel de la France et de son Histoire.
Car l’inconnu fait toujours peur. À tout le monde. Sans exception.
Et que vous n’avez rien à perdre. Au contraire : vous avez tout à gagner.
Alors, courage !
Je suis toujours disponible pour vos questions.
N’ayez pas peur de m’envoyer un mail et j’y répondrai avec plaisir.
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